Généalogie d'une famille ordinaire
PAPIERS ET ARCHIVES FAMILIALES (2)
3. Correspondance, répertoires, faire-parts….
Etudiez le contenu avec attention ; ces documents pourraient vous en apprendre beaucoup :
• les faire-part de tous types : naissance, mariage, décès, communion,
• les images pieuses dans les missels,
• les cartes de visite,
• les correspondances, qui rendent compte de la situation sociale de votre aïeul par sa façon d’écrire, tant par le choix des mots, que de l’écriture ou de la présentation,
• les livrets scolaires et les bulletins de notes…
La liste est longue et le web nous offre une multitude de possibilité. Soyez inventifs !
4. La vie quotidienne, les photos de famille
N’hésitez pas à parler avec les membres de votre famille ; ils sont la « mémoire » de votre famille.
Par exemple, ma grand-mère paternelle m’a beaucoup de la dernière guerre, des perquisitions, des brimades et des privations. Avec ses yeux d’enfants, ma mère m’a également raconté des histoires inoubliables.
Et puis, il se trouvera toujours une personne qui aura une vielle boîte en fer remplie de vieilles photos. Seules les personnes âgées sont capables d’identifier correctement les gens sur ces photographies ; si elles perdent la mémoire des jours précédents, elles gardent une excellente mémoire de leur passé, avec des anecdotes souvent passionnantes.
Vous retrouverez d'autres documents. Tous sont utiles :
• Passeport
• Diplômes
Ces documents vous permettront d’enrichir votre généalogie, pensez toutefois à les protéger en les scannant à chaque fois que cela est possible et à les entreposer dans des conditions de conservation optimales.
5. Le livret ouvrier
Le livret ouvrier est instauré par la loi du 22 Germinal an XI (12 avril 1803) pour encadrer le travail : c’était un instrument de contrôle social ; il régulait l'accès à l'emploi, limitait la mobilité professionnelle et contribuait à la surveillance et à la gestion de la main-d'œuvre.
La première loi réglementant le travail des enfants et des femmes a été promulguée en 1841 sous le gouvernement de Louis-Philippe, qui a introduit l'obligation pour les ouvriers d'avoir un livret ouvrier.
C’était un petit livret que l'ouvrier devait posséder et présenter à son employeur à chaque embauche : il contenait des informations sur l'ouvrier, son état civil, ses antécédents professionnels, et parfois des notes de son employeur précédent.
Le livret ouvrier a été officiellement aboli en 1903 par une loi qui a mis fin à son utilisation généralisée.
• Les livrets ouvriers (AN)
• Pages intérieures du livret ouvrier d’Amable Stopin (Napoléon.org)
5. La carte d’identité
Pour les plus chanceux d’entre nous, certains retrouveront des passeports internes ou des livrets ouvriers, documents permettant le contrôle des voyageurs et des migrants.
Si la carte d’identité existe depuis 1917 pour les étrangers, elle ne se généralisera pour les Français qu’en 1921. Par contre, sous Vichy, elle deviendra obligatoire.
La carte d'identité est donc un document important qui fournit les renseignements nécessaires pour commencer ses recherches : le nom patronymique, les prénoms, la date et le lieu de naissance ; elle comporte aussi des éléments permettant de mieux connaître la personne surtout si on ne l'a pas connue :
• photo
• sexe
• taille
• nationalité
• signes particuliers
• domicile
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