Généalogie d'une famille ordinaire

FORMATION & DEONTOLOGIE


1. LES ETUDES

Devenir un généalogiste compétent nécessite de développer des compétences en recherche, en analyse de documents historiques et en méthodologie de la généalogie. Il existe deux catégories de généalogistes :

Le généalogiste familial effectue des recherches généalogiques ou historiques pour une clientèle privée ou bien retrace et documente l'histoire de sa propre famille et de ses ancêtres.

Ses fonctions sont :

    • La recherche généalogique : le généalogiste familial effectue des recherches pour identifier et documenter les membres de sa famille ; cette recherche peut remonter sur plusieurs générations,

    • La collecte de documents : il recueille des documents tels que des actes de naissance, de mariage et de décès, des recensements, des registres paroissiaux, des photos de famille, des lettres et des documents historiques ; ces documents aident à établir des preuves de parenté,

    • La construction d'arbres généalogiques : en utilisant les informations collectées, le généalogiste construit des arbres généalogiques qui présentent graphiquement les relations familiales, y compris les dates de naissance, de mariage et de décès,

    • La préservation de l'histoire familiale : il veille à préserver l'histoire familiale en archivant des photos, des documents et des histoires pour les générations futures,

    • Raconter des histoires : des histoires de sa famille, mettant en lumière des anecdotes intéressantes, des destins remarquables et des événements importants de l'histoire familiale ; cela peut être fait via des récits écrits, des vidéos, des interviews et des présentations,

    • Partager des informations, ses découvertes avec d'autres membres de la famille, encourageant ainsi le dialogue et l'échange d'informations,

    • Collaborer avec d'autres chercheurs de la famille, qu'ils soient membres de la famille élargie ou des chercheurs généalogiques amateurs ou professionnels ; la collaboration peut aider à résoudre des énigmes et à enrichir les recherches,

    • Résoudre des mystères, tels que la recherche d'ancêtres inconnus, la clarification de relations floues ou la découverte d'informations manquantes,

    • Partager ses compétences avec d'autres membres de la famille ou avec le public en enseignant des techniques de recherche généalogique ou en publiant des blogs, des vidéos ou des livres sur le sujet,

    • Préserver la mémoire familiale : en documentant l'histoire familiale, le généalogiste familial contribue à préserver la mémoire de la famille et à transmettre cet héritage aux générations futures.

Le généalogiste successoral (généalogiste héritier ou généalogiste professionnel) exerce une fonction très différente ; il est un professionnel spécialisé dans la recherche des héritiers légaux ou des bénéficiaires de successions lorsque les héritiers sont inconnus, introuvables ou nombreux, et que la répartition des biens d'une personne décédée est complexe.

Ses principales fonctions sont :

    • La recherche d'héritiers : rechercher et identifier tous les héritiers légaux d'une succession, ; cela peut inclure des parents proches, des cousins éloignés, des descendants éloignés et d'autres personnes ayant droit à une part de la succession,

    • La vérification des droits : il doit établir de manière irréfutable les droits des héritiers potentiels à la succession en fournissant des preuves documentaires et en respectant les lois de succession locales,

    • La localisation des héritiers : une partie importante du travail du généalogiste successoral consiste à localiser les héritiers potentiels, même s'ils résident dans d'autres régions du pays ou à l'étranger ; il se doit donc de faire des recherches approfondies et des enquêtes pour retrouver les personnes,

    • L’établissement de liens familiaux : il doit ensuite établir des liens familiaux précis et documentés entre le défunt et les héritiers potentiels,

    • La communication avec les héritiers : une fois identifiés et localisés, les héritiers sont informés de leurs droits à la succession et le généalogiste successoral est présent pour faciliter le processus de réclamation des biens,

    • La distribution des biens : il facilite la distribution des biens de la succession conformément à la loi et aux volontés du défunt,

    • L’assistance juridique : le généalogiste successoral peut travailler en collaboration avec des avocats spécialisés en droit des successions pour s'assurer que toutes les procédures légales sont suivies correctement,

    • La confidentialité et l’éthique : il doit respecter la confidentialité des informations personnelles et familiales et agir de manière éthique tout au long du processus.

Le métier de « généalogiste » appartient au secteur professionnel : « Droit et justice ».

Pour devenir généalogiste, il n'y a pas d'études précises exigées, mais ça, c’est en théorie, car dans la pratique, un cursus universitaire en histoire ou en droit avec une spécialisation en droit des successions sont des parcours privilégiés pour la généalogie successorale : DU en « histoire et généalogie familiale » et un Bachelor « généalogie successorale ».

Les généalogistes familiaux, c’est nous ! Donc pas de formation spécifique pour être un  généalogiste compétent ; il faut toutefois de la rigueur et de la pugnacité : plus vous effectuez de recherches, plus vous développerez votre expertise.


2. LA DEONTOLOGIE

La déontologie est l’ensemble des devoirs et obligations qui encadrent certaines activités professionnelles : policiers, médecins et professionnels du médico-social, avocats, magistrats, architectes… et généalogistes. Dans ces métiers, le code de déontologie est d'une importance capitale et son inobservance peut être lourd de sanctions.
IL existe donc une déontologie des généalogistes, garantissant le bon exercice de cette pratique, et même pour les généalogistes en herbe que nous sommes :

    • L’entraide mutuelle en participant par exemple à des indexations collaboratives,

    • La probité intellectuelle
            ▪ en retranscrivant des informations vérifiées,
            ▪ en citant les sources (actes d’état civil, recensement, archives privées…),
            ▪ en respectant les droits d'auteur et la propriété intellectuelle sur les travaux manuscrits,
            ▪ en précisant les sources d’informations, sans s’attribuer illégalement le travail d’autrui,

    • Le respect des lieux de recherche et des documents
            ▪ en traitant avec le plus grand soin les documents consultés, sans détérioration et/ou annotation,
            ▪ et encore moins subtiliser et/ou endommager des documents de quelque valeur qu’elle soit
            ▪ n’oublions pas le travail des restaurateurs et des archivistes qui sauvegardent « nos trésors » d’archives

    • Le respect du droit à la vie privée
            ▪ la non divulgation d’informations confidentielles pour préserver l'intimité et la dignité des personnes impliquées,
            ▪ l’absence de jugement de valeur, mais toujours des explications complémentaires, pour aider à comprendre….

            ▪ Et toujours rattacher la « petite histoire » à la Grande Histoire….